Le projet « Grand site de France – Gorges du Verdon »

Trait d’union entre la méditerranée et les contreforts alpins, les Gorges du Verdon sont classées au rang des monuments naturels planétaire.
Ce paysage de vertige saisi le voyageur qui en prend toute la dimension du haut des belvédères ou depuis les lignes de crêtes soulignant son écrin montagneux.

Au pied de parois verticales de près de 700 mètres, la rivière dessine finement son lit, entouré d’un couvert forestier tirant profit de la fraicheur.
Sur les deux rives, les routes témoignent du génie civil et dansent au bord du vide reliant villages, hameaux et fermes isolées.

Les gorges sont devenues un haut lieu du tourisme mondial qui se découvre en passant au fil de la route ou en immersion au travers de pratiques multiples réunissant : grimpeurs, parapentistes, pratiquants d’eau-vive, cyclistes ou simple randonneur à la recherche de sentier emblématique comme le célèbre sentier Blanc-Martel. 

Les lieux sont classés depuis 1990 au titre de la loi sur les monuments naturels et les sites. Ce classement protège le cœur de site sur le long terme et autorise à s’inscrire dans une démarche de gestion « Grand Site ».
Ce programme initié en 2010 vise à trouver les points d’équilibre entre le développement de l’économie locale et la préservation des patrimoines.
Il est animé par le Parc du Verdon et regroupe 7 communes, 4 dans les Alpes de Haute-Provence : Castellane, Rougon, la Palud-sur-Verdon, Moustiers-Sainte-Marie et 3 dans le Var : Comps-sur-Artuby, Trigance et Aiguines.

Depuis 2010, plusieurs sites ont été aménagés dont le belvédère du Col d’Illoire sur les hauteurs d’Aiguines ou le Point Sublime.
Une maison de site située à Rougon à proximité du belvédère du Point Sublime, informe les visiteurs pour orienter leur découverte en les incitant à passer d’une rive à l’autre. 

Maison de site du Point Sublime © M. Economidès

Le site des Gorges, constitué du Grand Canyon, de la rivière Verdon et de ses affluents entourés de massifs montagneux constitue un haut lieu de la biodiversité mondiale. La rive gauche plus fraiche est couvert d’un boisement de feuillus mélangeant hêtres et chênes.
La hêtraie d’Aiguines est protégée par un classement en réserve biologique dirigée gérée par l’ONF.
En rive droite, proche du point de rencontre avec le lac de Sainte-Croix, les terrasses rocheuses du Verdon constituées de formation de tuf font l’objet d’un classement en réserve naturelle régionale.

En matière d’espèces protégés, l’apron du Rhône, en danger critique d’extinction, est aussi un marqueur de la bonne qualité des eaux du Verdon. Dans les airs et niché dans les parois, le vautour fauve, rapace de grande envergure, réintroduit en 1999 est suivi de près par la LPO.
Il présente une population de plus de 200 couples nicheurs. Ici ou là au détour d’un chemin il n’est pas rare de rencontrer les chamois en solitaire ou en harde nous rappelant que les Gorges sont bien une marche vers les Alpes toute proche.